En banlieue, l’itinérance est souvent invisible. Pourtant, elle n’est pas moins présente, et les ressources pour y faire face sont plus rares qu’à Montréal. Alors que les centres d’hébergement de la métropole accueillent parfois des centaines de personnes, de plus en plus d’itinérants traversent les ponts en quête de tranquillité. Pour le projet #BanlieueLaNuit, nous avons rencontré quelques hommes qui ont cogné à la porte de l’Abri de la Rive-Sud parce qu’ils n’avaient pas de toit.
Tous les soirs, l’Abri accueille gratuitement 14 hommes qui s’y présentent entre 16 h et 17 h. Il s’agit d’un hébergement d’urgence puisqu’il est bien difficile d’y dormir plus d’une dizaine de jours sur une période de deux mois. Pour l’année 2012-2013, l’organisme a affiché un taux d’occupation de 96 % et a dû refuser près de 1400 hommes qui ont cogné à sa porte. L’année précédente, ils étaient un peu plus de 1000. La chef d’équipe Julie Tessier remarque une augmentation massive des refus. « Il n’est pas rare qu’on refuse une vingtaine d’hommes par soir », dit-elle.
L’Abri de la Rive-Sud offre aussi des services pour femmes à la Maison Élisabeth-Bergeron, qui peut accueillir jusqu’à cinq personnes sans domicile fixe de 18 ans et plus pour une période de 1 à 30 jours consécutifs.
Pour connaître les ressources d’hébergement offertes en banlieue pour les personnes dans le besoin, consultez la carte ci-bas.
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